vendredi 23 avril 2010

Un jour




Il pleut.
La tension superficielle empêche l'eau de quitter ma hausse, et je dois tirer au jugé.
Mais cette pluie est froide. Ils ne l'aiment pas. Pour ça, ils en sont plus soucieux de l'éviter elle plutôt que mes balles. Et elles les trouvent. Ils sont nombreux quoi qu'ils en soit, et il faudra encore en abattre beaucoup avant d'avoir la possibilité de les manquer. Mais ils auront fui avant. Ou se seront noyés en essayant.
En attendant ils brûlent. Parce qu'à force de mourir, ils commençaient à moisir. Et maintenant, toute l'Europe sent le porc grillé.
Ils s'en irritent probablement. C'est drôle, à défaut d'être beau.

Nous, on s'y habitue, alors ça ne nous gêne pas, pour camper sur les arrêtes, et manger du sanglier avec de la sorbe en gelée et des faines.

On a perdu la civilisation, mais à la place, on peut régner en seuls maîtres sur un nouveau Caucase. Alors il y avait de quoi se donner la peine de survivre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire