dimanche 6 décembre 2009

Jour 19




Le temps est magnifique pour cette dernière journée de marche. Un lecteur de Géo moyen se réveillant ici se penserait en Mongolie. Je ne lis pas Géo et me pense juste seul. Ce n'est pas totalement vrai, je croiserai un groupe de quatre personnes vers l'heure du repas. Le paysage est maintenant très simple: une plaine, le ciel et un glacier de chaque côté. Mais il n'y a pas besoin de plus, un peu comme un beau tissu et une coupe précise suffisent à beau vêtement. Il y aussi quelques moutons, mais ils ont peur de moi. Ça se comprend, j'ai maigri et l'air affamé. La piste est très bien marquée. Elle a longtemps été la principale voie terrestre entre Reykjavik et Akureyry. Il paraît que beaucoup de cavaliers s'y promènent, mais je n'en croiserai pas. Cela m'ôte néanmoins tout souci d'orientation.
Je m'approche très gentillement du Hvitarvatn, et le sol commence à devenir marécageux. Au passage d'une dune, je vois une silhouette. C'est une fille. Ses vêtements et bagages sont lâches. On parle un peu. Elle est française et malgré ses chaussures décousues, elle a toute l'élégance que cela implique. Mais l'on s'intimide mutuellement et chacun reprend son chemin. Je finis par arriver en vue du Hvitarvatn. Le Langjökull se fond dedans telle une coulée de lave blanche, comme pour figurer ce qu'il recouvre. Il me faudra encore une heure pour parcourir la route qui relie le refuge au bord du lac à la route de Kjöllur, puis trois autres pour me faire amener jusqu'à Reykjavik. J'errerai un peu dans un quartier résidentiel avant de trouver le camping municipal.

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